Analyse de la phrase

Lingüistica & sémiología
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Un texte est fait de phrases, elles-mêmes composées de propositions, à leur tour constituées de mots. L'analyse grammaticale sert à définir la nature et la fonction des mots contenus dans une  phrase, alors que l'analyse logique s'intéresse à la nature et à la fonction des propositions qui constituent la phrase. 

 Analyse de la phrase

Objectif : Il faut distinguer l'analyse logique de l'analyse grammaticale.

Un texte est fait de phrases, elles-mêmes composées de propositions, à leur tour constituées de mots. L'analyse grammaticale sert à définir la nature et la fonction des mots contenus dans une phrase, alors que l'analyse logique s'intéresse à la nature et à la fonction des propositions qui constituent la phrase.


1. L'analyse grammaticale
Elle sert à établir la nature et la fonction des mots.

a. La nature
Chaque mot d'une phrase appartient à une catégorie regroupant des caractéristiques communes.
Il existe neuf catégories de mots dans la langue française :
- le nom ou substantif
- le déterminant
- l'adjectif
- le pronom
- le verbe
- l'adverbe
- la préposition
- la conjonction
- l'interjection

Ex. : Ah ! la haute montagne attire vivement les sportifs.
- ah : interjection,
- la : article défini féminin singulier, c'est un déterminant,
- montagne : nom féminin singulier,
- haute : adjectif féminin singulier, il qualifie le nom « montagne »,
- attire : verbe « attirer » conjugué à la 3e personne du singulier du passé simple de l'indicatif,
- vivement : adverbe qui renforce le sens du verbe « attire ».

Remarque : le genre et le nombre du déterminant et de l'adjectif sont déterminés par le genre et le nombre du nom qu'ils accompagnent.

b. La fonction
A chacune des neuf catégories de nature correspondent des fonctions qui permettent de savoir quel est le rôle précis de chaque mot et comment ils sont liés les uns aux autres mots dans la phrase.

Les principales fonctions dans la phrase sont les suivantes :
- le sujet,
- le verbe,
- le complément d'objet direct, indirect ou second,
- le complément circonstanciel de temps, de lieu, de manière, de cause, ...

2. Mise en application
• Phrase 1 : Depuis qu'il est ici, mon collègue a remarqué qu'il a moins de travail.
• Phrase 2 : Le chien a perdu la balle que son maître lui a lancée.
• Phrase 3 : Nous sommes partis tard mais j'ai eu mon avion parce que le taxi a roulé très vite.

En reprenant les exemples ci-dessus, faire l'analyse grammaticale des mots suivants :
collègue (phrase 1), depuis que (phrase 1), son (phrase 2), lui (phrase 2), mais (phrase 3), vite (phrase 3)

• collègue : nom commun, masculin, singulier, sujet du verbe « a remarqué » ;
• depuis que : conjonction de subordination, elle relie la proposition subordonnée circonstancielle de temps à la principale « mon collègue a remarqué » ;
• son : adjectif possessif masculin singulier, il détermine le nom « maître » ;
• lui : pronom personnel masculin singulier, complément d'objet indirect du verbe « a lancé » ;
• mais : conjonction de coordination, elle relie la proposition principale « j'ai eu mon avion » à la proposition indépendante précédente.
• vite : adverbe de manière, complément circonstanciel de manière du verbe « a roulé ».

Objectif : Il faut distinguer l'analyse logique de l'analyse grammaticale.
Un texte est fait de phrases, elles-mêmes composées de propositions, à leur tour constituées de mots.
L'analyse grammaticale sert à définir la nature et la fonction des mots contenus dans une phrase, alors que l'analyse logique s'intéresse à la nature et à la fonction des propositions qui constituent la phrase.


1. L'analyse logique
L'analyse logique consiste non seulement à dénombrer les différentes composantes d'une phrase mais aussi à comprendre quelles sont les relations qui les relient entre elles.

a. Dénombrer les propositions
Dans une phrase, il y a autant de propositions que de verbes conjugués. Il est donc simple de repérer rapidement combien une phrase comporte de propositions.

Exception : un verbe à l'infinitif ( c'est-à-dire non conjugué) peut être le noyau d'une proposition s'il possède un sujet qui lui est propre.

Exemple 1 : Le professeur regarde les élèves entrer dans la classe.
Dans cette phrase il y a 2 verbes, dont le premier est conjugué et le second à l'infinitif. Ils sont le noyau de 2 propositions distinctes car ils ont chacun un sujet propre :
> [le professeur regarde] = 1 proposition principale,
> [les élèves entrer dans la classe] = 1 proposition infinitive. Le verbe « entrer » est à l'infinitif mais il a un sujet qui lui est propre « les élèves ». Il est le noyau de la proposition infinitive.

Exemple 2 : Il se laisse gagner par l'inquiétude.
Dans cet exemple, il y a également 2 verbes dont un seul est conjugué, mais il n'y a qu'une seule proposition (indépendante) : en effet, le sujet du verbe à l'infinitif « gagner » est aussi celui du verbe conjugué « se laisse ». Il ne faut donc pas le compter comme noyau d'une proposition distincte.
b. Distinguer la proposition principale des autres propositions
La proposition principale est toujours accompagnée d'au moins une proposition subordonnée (s'il n'y a qu'une seule proposition, elle est indépendante).
Même si elle parait imprécise, la proposition principale a un sens quand on l'isole du reste de la phrase.

Remarque :
Il peut y avoir plusieurs propositions principales dans une même phrase, qui sont :

• soit juxtaposées :

• soit coordonnées :

c. Identifier les propositions subordonnées parmi les propositions restantes
Lorsque ces propositions viennent en complément d'un nom de la principale, on les nomme propositions subordonnées relatives.

Si elles complètent le verbe de la proposition principale, elles sont appelées propositions subordonnées complétives ou conjonctives, selon qu'elles sont compléments circonstanciels ou compléments d'objet.

Repères

Il ne faut pas confondre :

• la proposition subordonnée relative :
Ex. : Jean avait la volonté que sa vie lui avait forgée.
Dans cette phrase, « que » est un pronom relatif, ayant pour antécédant « volonté » et introduisant la proposition subordonnée relative.

• la proposition subordonnée complétive :
Ex. : Jean avait la volonté que son fils lui succède à la ferme.
Dans cette phrase, « que » est une conjonction de subordination qui introduit la proposition complétive en complétant le verbe de la proposition principale.
2. Mise en application
Faire l'analyse logique des phrases suivantes :

• Phrase 1 : Depuis qu'il est ici, mon collègue a remarqué qu'il a moins de travail.

Cette phrase est constituée de 3 propositions :
• mon collègue a remarqué : proposition principale ;
• depuis qu'il est ici : proposition subordonnée circonstancielle, introduite par la conjonction de subordination « depuis que », complément circonstanciel de temps du verbe « a remarqué » ;
• qu'il a moins de travail : proposition subordonnée complétive, introduite par la conjonction de subordination « que », complément d'objet direct du verbe « a remarqué ».

• Phrase 2 : Le chien a perdu la balle que son maître lui a lancée.

Cette phrase est composée de 2 propositions :
• le chien a perdu la balle : proposition principale ;
• que son maître lui a lancée : proposition subordonnée relative, introduite par le pronom relatif « que », complément de l'antécédent « balle ».

• Phrase 3 : Nous sommes partis tard mais j'ai eu mon avion parce que le taxi a roulé très vite.

Cette phrase compte 3 propositions :
• nous sommes partis tard : proposition indépendante
• mais j'ai eu mon avion : proposition principale, coordonnée à la précédente par la conjonction de coordination « mais » ;
• parce que le taxi a roulé très vite : proposition subordonnée circonstancielle, introduite par la conjonction de subordination « parce que », complément circonstanciel de cause du verbe « ai eu ».

L’ANALYSE LOGIQUE
1. COMMENT PROCÉDER
La première à chose à faire est de repérer le nombre de verbes conjugués dans la phrase car à chaque verbe conjugué correspond une proposition. Je finis de manger et j’arrive. (deux verbes conj. donc deux propositions). Je ne peux pas venir parce que je n’ai pas le temps. (deux verbes donc deux propositions)

Il faut ensuite regarder quelles relations ces propositions ont entre elles afin de pouvoir déterminer leur nature.

2. LES DIFFÉRENTES PROPOSITIONS
Lorsqu’une proposition peut être employée seule, c’est qu’elle ne dépend d’aucune autre. On dit que c’est une proposition indépendante.

Le chien dort.

Une phrase peut contenir plusieurs propositions indépendantes reliées entre elles par une conjonction de coordination ou séparées par un signe de ponctuation.

Je vais au cinéma ; je mange au restaurant.
Je vais au cinéma et je mange au restaurant.

Lorsqu’une phrase contient deux propositions reliées entre elles par une conjonction de subordination, un pronom relatif, un mot interrogatif, une des deux proposition dirige le sens et pourrait exister sans l’autre proposition : on l’appelle la proposition principale.

La deuxième proposition dépend de la proposition principale, elle ne pourrait pas être employée seule : on l’appelle la proposition subordonnée.

Il n’est pas à l’école (prop. principale) parce qu’il est malade (prop. subordonnée).

(La proposition « Il n’est pas à l’école » donne le sens général de la phrase, on pourrait l’employer seule, ce serait tout à fait correct. => c’est donc la proposition principale.)

(La proposition « parce qu’il est malade » donne des précisions sur le sens général mais dépend de la proposition principale. On ne pourrait pas l’employer seule. => c’est donc la proposition subordonnée.)

Il existe différentes propositions subordonnées.

Lorsqu’une proposition est introduite par un pronom relatif, c’est une proposition subordonnée relative.

Je préfère la voiture (prop. princ.) qui est garée à gauche (prop. sub. relative).

Lorsqu’une proposition est introduite par une conjonction de subordination (parce que, quand, lorsque, pour que...), c’est une proposition subordonnée conjonctive.

Il dormait (prop. princ) lorsque je suis arrivé (prop. sub. conj.).

Lorsqu’une proposition est introduite par un mot interrogatif (pourquoi, comment, qui, où...), c’est une proposition subordonnée interrogative indirecte.

Je me demande (prop. princ.) pourquoi il est si nerveux (prop. sub. interr.ind.).

Lorsqu’une proposition ne contient pas de verbe conjugué mais au contraire à l’infinitif, c’est une proposition subordonnée infinitive.

Je suis partie (prop. princ) après avoir terminé mon petit-déjeuner (prop. sub. infinitive).

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